2024-08-08

Discours patriotique – Capitale

Le traditionnel discours patriotique, livré par le porte-parole Benoît McGinnnis, le 23 juin 2024 sur les plaines d’Abraham.

Sous les étoiles de juin

(Auteurs: L. Labrèche-Dor, B. McGinnis)

T’es belle Québec sous les étoiles du ciel de Juin!

Maintenant que les plaines sont recouvertes de la douce noirceur du soir,

qu’on a un verre à la main,

qu’on a déjà une couple de chansons dans la tête;

J’aimerais ça qu’on prenne le temps d’une soirée,

le temps d’une nuit dans l’année, pour se célébrer; pour nous célébrer!

J’espère que les gens qui habitent autour et tous ceux qui ont voyagé pour se joindre à notre soirée, dans la vieille-ville-mère-de-notre-nation, ont laissé leurs fenêtres ouvertes à leur pleine grandeur pour nous entendre : fêter fort, s’aimer fort et être fiers, fort!

 (Même s’il pleut, c’est pas grave, laissez entrer les gouttes de pluie autant que les cris des plaines…laissez-les inonder vos salons!)

Ce soir, on se plante, dans notre âme et dedans notre tête, pis on s’enracine dans notre terre, ici : on se regarde dans les yeux, on CHANTE ensemble, pis on RESPIRE ensemble, l’air salin du Fleuve, pis le vent du Nord, qui sont là pour nous rappeler (on est qui, pis on vient d’où, pis rêver, ensemble, à (où est-ce qu’on s’en va).

Ce soir, on prend ensemble, une puff « d’air salin du Nord», on met le compteur à zéro pis on prend, ensemble, possession de notre Histoire.

Notre histoire passée; bourrée de Magnifique, de Faux pas, bourrée de Courage surtout…

Notre histoire, qui est frette en hiver et chaude en été.

Notre histoire qui évolue chaque jour. Comme notre peuple évolue…

Notre histoire future de peuple qui finit toujours par aller un peu plus haut… Un peu plus loin.

Parce que oui, on VA plus haut et plus loin que ce que certains auraient voulu. Que ce que certains avaient prédit.

On va plus haut et plus loin « ensemble »

en étant alliés, soudés;

Un peuple qui se serre les bras, pis qui se tient les mains.

On veut grandir, Espérer, Rêver, pis… on veut vivre!

On est une nation qui vit! Qui vit toujours!

Notre vie de québécois, est belle, ICI, chez nous…

Et pour qu’elle continue d’être belle, pis qu’elle continue d’aller un peu plus haut et un peu plus loin, on se doit de vivre en notre temps; de questionner,

de brasser les certitudes,

de piller (décemment) les conventions et de sabrer (avec grâce) les règlements.

Pis ce soir… Chez nous… C’est ICI. Ensemble sous les étoiles de Juin.

Les étoiles du solstice.

Les étoiles des 11 nations qui nous ont accueillies et ouvert les portes de ce bout de terre qu’on appelle Québec.

J’veux pas dormir ce soir!

Parce qu’à la lueur des étoiles de juin, on devine les yeux qu’on veut voir, et les voix disparues.

Les YEUX de notre peuple, qui regardent les autres avec bienveillance. Des yeux qui ont envie de voir les autres, dans leurs différences.

Les yeux de nos frères et de nos sœurs de toutes sortes, qui brillent d’une même lueur qui se veut tendre,

et accueillante,

et compréhensive,

et équitable.

Une lueur rock and roll, singulière et puissante!

Et y’a les VOIX.

Les voix de nos cœurs présents ce soir et de nos cœurs qui arriveront ici demain.

Des voix qui vont s’harmoniser et faire la plus belle des chorales.

Qui vont partager les paroles d’une même chanson.

Qui vont partager une langue, notre langue!

Et puis y’a les voix disparues, envolées cette année, qui nous ont donné des étoiles qui filent, en-dessous desquelles rêver.

Des voix qui se sont demander : qu’est-ce que ça peut ben faire qu’on se prenne pour un univers.

Ce soir, on est un univers de bleu qui envahit le ciel!

Et il n’y a pas de limite à ce bleu-là, tout comme y’a pas de limite au ciel.

Ca donne envie de reprendre les mots d’un grand d’ici, qui disait qu’il faut mourir sa vie et non vivre sa mort.

Ce soir,

On peut!

Faut pas être trop sages.

Ensemble,

On peut!

On peut tout!

On est PAS un souvenir à se raconter.

On est une promesse!

On est un avenir!

On a PAS fini d’être qui on est!

On est une nation, libre!

On a PAS fini de se rassembler, sous les étoiles, à chaque mois de juin, pour se dire « Bonne fête Québec »

On a pas fini d’se dire qu’il sera toujours temps et jamais assez tard… (c’est une phrase tirée de la chanson Avant de m’assagir, de Jean-Pierre Ferland.) 

Je ne veux pas survivre
Je ne veux pas subir
Je veux prendre mon temps
Me trouver, m’affranchir

Et puis je me reprends
Et puis je me répète
Qu’avant cette saison
Avant cette retraite

Il faut sauter les ponts
Les murs et les haut-bords
Il faut mourir sa vie
Et non vivre sa mort

Et pendant ce temps-là
Le printemps se dégivre
Le jour fait ses journées
La nuit, ses veillées

C’est à recommencer
Que l’on apprend à vivre
Que ce soit vrai ou pas
Moi, j’y crois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crédit photo: © Victor Lamich-Diaz

Partenaires

Discours patriotique – Capitale