2022-01-14

2014

Nous sommes le Québec

Huit millions à habiter cette contrée du nord de l’Amérique depuis des jours, des semaines, des siècles, voire depuis la nuit des temps.

Par notre force de caractère, notre détermination, notre acharnement, nous avons mis au monde une nation unique. Unique par sa langue, sa culture et sa joie de vivre; notre identité s’est définie au fil des saisons.

Nous sommes AU Québec

Pays aux ressources infinies et dont les beautés savent charmer les visiteurs qui affluent des quatre coins de la planète, c’est avec fierté que nous l’habitons aujourd’hui.

De l’agriculteur de la Vallée du Richelieu au pêcheur de Cap-aux-Meules, de l’artisan de Saint-Jean-Port-Joli au mineur de Val-D’Or, notre riche territoire permet de nourrir nos familles, de naviguer sur des eaux pleines de vie, de construire nos maisons et nos quartiers et ainsi construire une nation.

Nous sommes DU Québec

Venus du Pacifique alors que la mer n’était que glace, de l’Atlantique par d’immenses bateaux de bois, nos ancêtres sont venus des cinq continents pour se bâtir une nouvelle vie, une nouvelle identité, une nouvelle patrie.

Aujourd’hui, c’est à partir d’ici que nos créateurs, chanteurs, musiciens, physiciens, ingénieurs se démarquent à travers le monde par leur talent et leurs connaissances!

Nous sommes UN Québec

Des ruelles de Limoilou aux rives du Lac-Saint-Jean, le Québec est composé d’une multitude de réalités unies par un désir de vivre ensemble qui traverse les époques.

Artistes, boulangers, avocats, médecins, ouvriers et tous ceux qui œuvrent à forger cette nation, sont tous réunis pour célébrer ensemble le Québec!

Ensemble, NOUS SOMMES LE QUÉBEC

Les affiches

Réalisées par VIB l’Agence

Lancement national

Le « super » porte-parole

~Animateur, comédien, humoriste et musicien, cet homme-orchestre formé à l’Option-Théâtre du cégep Lionel-Groulx, est l’une des rares personnalités à avoir œuvré, parfois simultanément à l’antenne des quatre chaînes généralistes.

Au tournant des années 1980, sa carrière explose sur tous les fronts : à la télévision dans Chez Denise et Pop citrouille, sur scène dans La Cage aux folles et Pied de Poule, sur disque avec le groupe Soupir et le succès Larmes de métal et sur la patinoire de la Ligue Nationale d’Improvisation où il est sacré Champion compteur en 1978 et en 1981.

À sa maîtrise de l’humour (Peau de banane, Le 101 ouest, avenue des Pins, Samedi de rire) s’ajoute un rare talent d’animateur de variétés à la télévision (Beau et chaud, 1988-1994), à la radio (Y’é trop d’bonne heure, CKOI, 1990-2006) et sur scène où il chauffe avec maestria le gala des Prix Gémeaux à 14 reprises entre 1988 et 2002 ainsi que le spectacle de la Fête nationale à une dizaine de reprises, sur les plaines d’Abraham ou au parc Maisonneuve, entre 1998 et 2008.

Il participe à quelques films (Qui a tiré sur nos histoires d’amour ?, The Moderns, Idole instantanée) et marque les années 1990 avec la quotidienne Piment fort et le
talk-show Fun noir. Il anime ensuite plusieurs galas d’humour au festival Juste pour rire et au Grand Rire de Québec, et demeure un maître d’œuvre incontestablement énergique à Le match des étoiles (2006-2008) et à Belle et bum, l’émission de variétés qu’il anime hebdomadairement à Télé-Québec depuis 2003.

Il est le lauréat de quatre MetroStar et de 13 prix Gémeaux, dont le Grand Prix de l’Académie qui lui a été décerné en 2006. L’année suivante, il recevait l’un des prix québécois de la citoyenneté, le prix Jacques-Couture, qui souligne sa contribution à la promotion du rapprochement interculturel.

Prix « Artisan »

Coordonnant la Fête nationale du Québec pour une 30e année, le MNQ s’est vu remettre le prix « Artisan de la Fête nationale ». Une soirée hommage forte en émotions s’est tenue à la suite du Coup d’envoi national du 6 mai dernier. Marcel Sabourin, Pierre Flynn, Marjo, Paul Piché, Sylvie Léonard et Sophie Faucher étaient réunis pour honorer 18 collaborateurs ayant œuvré plus de 15 ans à la coordination nationale ou dans la réalisation en région de ce grand rassemblement. Ceux-ci ont reçu une oeuvre de l’artiste estrienne Deborah Davis.

Les récipiendaires nationaux

  • Michèle Boivin — Coordination nationale
  • Madeleine Boulanger — Suroît
  • Jean Breton — Mauricie
  • Denys Charbonneau — Hautes-Rivières
  • Nicole Destrempes — Lanaudière
  • Antoine Dubé — Chaudière-Appalaches
  • François Gardner — Centre-du-Québec
  • Gilles Grondin — Coordination nationale
  • Marc-André Hudon — Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine
  • Hélène Montreuil — Coordination nationale
  • France Nadon — Coordination nationale
  • Gisèle B. Paul — Laurentides
  • Diane Potvin — Saguenay-Lac-Saint-Jean
  • Élise Rompré — Montréal
  • Suzanne Roy — Richelieu-Yamaska
  • Louise Taillon — Richelieu-Saint-Laurent
  • Chantale Trottier — Coordination nationale
  • Solange Turcotte — Coordination nationale

30e anniversaire

Voilà donc maintenant 30 ans que le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) est au cœur de la Fête!  Ce mandat nous est cher et c’est avec rigueur et fierté que toute l’équipe y travaille avec dévouement année après année partout au Québec.

Commençons par dire que d’organiser la Fête nationale pour le MNQ c’est se retrouver  en PAYS DE CONNAISSANCE! (1984). Même s’il atteindra bientôt 70 années d’existence, le Mouvement a toujours sa JEUNESSE EN TÊTE, et le QUÉBEC EN FÊTE! (1985). 70 ans, c’est un âge respectable mais attention cela ne nous empêche en rien d’avoir encore DE L’ÉNERGIE À SOUHAIT (1986).

Une des plus grandes fiertés du Mouvement est d’organiser, année après année, des festivités à l’image des Québécois. Des festivités où ON S’Y RETROUVE (1987).  Que l’on soit jeune ou vieux, homme ou femme, de la ville ou de la campagne, nous avons toujours eu comme mission d’offrir une programmation pour tous les âges et tous les goûts.

30 ans à partager notre fierté nationale…UNE FIERTÉ QUI GRANDIT (1988) comme le peuple québécois. Que ce soit par un discours, UN VISAGE, UNE PAROLE, (1989)  ou une chanson, la Fête nationale a marqué l’imaginaire collectif lors de ces trois décennies.

Réunis par millions, les 23 et 24 juin, pour célébrer UN PAYS À FAIRE RÊVER (1990), c’est en ces moments magiques que nous constatons combien nous sommes HEUREUX D’ÊTRE ENSEMBLE (1991).

En 30 ans de coordination, nous avons eu la chance de côtoyer DES GENS QUI FONT L’HISTOIRE (1992). De Gilles Vigneault à Fred Pellerin, de Paul Piché à Marie-Mai, la Fête nationale est un moment où tous nos talents chantent d’une seule voix. Une voix forte! Une voix qui chante nos rêves, nos ambitions. Une voix qui nous rappelle que le Québec est UN PEUPLE AUSSI FORT QUE SES RÊVES (1993).

Cette année, nous célébrons le 30e anniversaire de l’histoire d’amour entre le Mouvement et la Fête nationale. Un amour que nous partageons avec tous les Québécois… Et QUAND 7 MILLIONS DE GENS (1994) s’unissent pour chanter « Gens du pays », on se rend compte que nous ne sommes pas les seuls à aimer cette nation, à aimer le QUÉBEC, BEAUCOUP, PASSIONNÉMENT (1995) même!

Ô oui, QUÉBEC, IL Y A LONGTEMPS QUE JE T’AIME! (1996). Car cette histoire d’amour ne date pas de 1984…mais plutôt de 1834! Date à laquelle Ludger Duvernay organisait le premier banquet de la Saint-Jean-Baptiste, à Montréal. 180 ans d’amour de la patrie…. Oui, c’est une véritable HISTOIRE DE CŒUR (1997) entre le Mouvement et la Fête! Une histoire que nous partageons à chaque édition de la Fête en ayant le QUÉBEC EN TÊTE ET LE CŒUR EN FÊTE! (1998).

Le 24 juin est notre journée, à nous, Québécois d’ici ou d’ailleurs. En cette date, le Québec est AU CŒUR DU MONDE (1999). C’est notre moment! Celui où l’on se permettra de bomber fièrement le torse car il est bon parfois DE SE LANCER DES FLEURS (2000). Que ce soit ENTRE GÉNÉRATIONS (2001) ou ENTRE RÉGIONS (2002), la Fête nationale nous permet de rêver, de rêver de toutes les couleurs, même de RÊVER BLEU (2003).

Aujourd’hui, profitons de la Fête nationale pour lever nos verres À LA NÔTRE! (2004). À la nôtre pour souligner tout le travail accompli en 30 ans, pour souligner tous ces succès. Sur cet AIR DE FÊTE (2005), la Fête nationale n’a cessé d’évoluer. Du petit Saint-Jean-Baptiste dans les parades dans les années 50, à 1 fois 5 sur le Mont-Royal à Mes Aïeux sur les plaines d’Abraham, la Fête s’est transformée au fil du temps afin de demeurer toujours À NOTRE IMAGE! (2006).

Autrefois  courageux explorateurs ou missionnaires, aujourd’hui chanteurs, réalisateurs ou entrepreneurs, les gens d’ici n’ont jamais eu peur de scander À NOUS LE MONDE! (2007). Saluons ces courageux défricheurs, ces fiers ambassadeurs. Nous avons  QUATRE SIÈCLES À CÉLÉBRER (2008),  quatre siècles de talent, de courage, de vision, d’audace, qui dépassent aujourd’hui les frontières de la nation. CETTE VOIX QUI PORTE (2009), elle nous fait exister aux quatre coins du globe. CÉLÉBRONS donc NOTRE CRÉATIVITÉ (2010) avec fierté!

Nous célébrons depuis tellement d’années que cette fête est maintenant devenue une tradition, et ses grands rassemblements, de véritables légendes. ENTREZ DANS LA LÉGENDE (2011) avec nous. Oui, cette fête est en nous, Québécois. Espérons qu’elle traverse les époques, et que nos arrière-arrière-petits-enfants la porteront encore au plus profond de leur cœur LE QUÉBEC EN NOUS, en cette TERRE FRANÇAISE D’AMÉRIQUE (2012).

D’HIER À DEMAIN (2013), c’est par millions que nous nous sommes rassemblés, et nous rassemblerons encore, pour scander haut et fort aujourd’hui : NOUS SOMMES LE QUÉBEC! (2014).

Discours patriotique

Ce soir, nous sommes LE Québec  ! Rassemblés ici et dans toutes les régions pour célébrer notre Fête nationale  ! Nous sommes AU Québec, nés de cette immensité, de ce coin d’Amérique.

De ce Québec aussi vaste qu’un continent, où l’espace s’apprivoise petit à petit, de ce fleuve insensé qu’on appelle la mer, de cet hiver qui nous façonne et nous rend solidaires, de la brise qui caresse ou du nordet qui mord.

En plus de quatre cents ans, nous avons affronté des orages et des blizzards, et comme le roseau, nous avons plié, mais jamais cassé. Nous sommes restés debout  ! Car nous portons en nous la détermination de Mylène Paquette, les mots de Dany Laferrière et la voix de Ginette, pour aller, ensemble, plus haut et plus loin.

Ici, y’a de la place pour tous les espoirs et pour toutes les ambitions. Et nos ambitions n’ont plus de frontières. À Sochi, à Paris, à Vegas, à Cannes et à Hollywood, nous sommes DU Québec.

Nous sommes aussi UN Québec. Une nation forte et solidaire. Venus de tous les coins du monde. S’apprivoiser en un Québec unique et magnifique que nous avons arpenté, retourné, labouré et nommé dans notre langue : le français.

Ça fait plus de quatre cents ans qu’on vit, qu’on grandit et qu’on s’aime en français. C’est sûrement notre plus belle victoire. Aujourd’hui, dans les yeux des jeunes, désormais de partout, je vois l’intelligence, et la volonté.

On a de la fougue et le regard allumé, alors je nous dis : fonçons ! Fonçons ! Le monde nous attend et le Québec a besoin de nos rêves. Ce soir, faisons tous la fête pour que demain soit le reflet de nos espoirs.

Félix a dit : « Le Québec est un pays divisé, excepté quand il chante. C’est la chanson qui attire les plus grandes foules. Chante, et le Québec ne mourra jamais».

Bonne Fête nationale !

(Interprété par la jeune Sophie Nélisse, sur les plaines d’Abraham, le 23 juin 2014)

Segment national

Dans le cadre du 100e anniversaire de naissance de Félix Leclerc, un karaoke a eu lieu sur tous les sites des événements régionaux, le 23 juin 2014.

En route vers un partenariat durable

Marc-André Gagnon candidat au doctorat en histoire, University of Guelph coordonnateur de la Fête nationale du Québec en Outaouais, 2005-2010

Le 7 avril 1984 marque un jalon important, quoique méconnu, dans l’histoire de notre Fête nationale. C’est à cette date qu’un protocole d’entente est signé entre le gouvernement québécois et le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) pour la coordination des célébrations du 24 juin. Lors de la conférence de presse le ministre responsable, Guy Chevrette, avoue ne pas vouloir revivre les événements des dernières années : « Je n’irais pas à dire que c’est une erreur : il y a eu beaucoup de bonne volonté et des balbutiements ». Il poursuit en insistant sur la volonté des autorités de réinstaurer une structure centrale ralliant les fêtes locales et régionales sous un même thème et une campagne publicitaire à message unique. Reconnaissant l’expertise du MNQ, il souligne qu’il était tout naturel d’en redonner la gestion à ceux qui l’avaient fait naitre, d’autant plus que l’année marquait le 150e anniversaire du premier banquet de la Fête nationale. Vantant le code d’éthique du nouveau mandataire, l’entente est présentée au passage comme une aubaine aux contribuables québécois. Il en coutera moins cher pour orchestrer les célébrations.

Unique en Amérique française, cette association permet à la Fête de se doter d’une direction, d’une vision à long terme, mais surtout, de mettre fin aux tergiversations de Québec dans le dossier. Entre 1977 et 1984, diverses formules sont explorées par l’État pour l’organiser dont certaines n’ont pas le succès escompté.

Cherchant à susciter l’adhésion des Québécois à une définition civique et territoriale de la nation, le gouvernement québécois décide après l’élection du Parti québécois en novembre 1976 de prendre une place active et centrale dans l’élaboration des festivités du 24 juin. Reposant jadis sur les initiatives de la société civile, principalement celles des Sociétés Saint-Jean-Baptiste, elles deviennent un enjeu stratégique à l’heure où le gouvernement fédéral entend promouvoir l’unité canadienne au Québec grâce aux célébrations du 1er juillet. Selon l’historien, Matthew Hayday, six millions de dollars sont avancés par le Secrétariat d’État pour l’édition de 1977 dont deux millions uniquement en subventions à des événements locaux. Face à cette offensive du fédéral, la stratégie du cabinet Lévesque vise à officialiser le caractère civique de la Fête nationale et assurer sa présence sur l’ensemble du territoire québécois. Deux arrêtés en conseils, en février et mai 1977, viennent confirmer cette intention et le mode de fonctionnement retenu, faisant entre autres officiellement des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste, la Fête nationale du Québec.

Les fêtes sont confiées à un comité organisateur composé des principaux acteurs issus des Sociétés nationales (qui agissent alors comme mandataires régionaux) et du MNQ. Aidé de deux fonctionnaires, le « Comité des onze » relève du cabinet du premier ministre. Bien que de nature temporaire, ce mode permet d’assurer des festivités dans toutes les régions du Québec. Placée sous le thème de la mémoire, l’édition de 1977 remporte un succès sur plusieurs plans. Elle est célébrée dans 250 municipalités et les différents mandataires travaillent de concert avec la Semaine du patrimoine. Malgré tout, le gouvernement écarte ce Comité pour les années suivantes. Maintenant sous la responsabilité du ministre des Loisirs, il cherche à décentraliser et démocratiser la gestion des célébrations.

Toutefois, la gestion du dossier par les autorités publiques soulève des questions. Les déficits récurrents dans certaines régions et diverses allégations de patronage forcent le vérificateur général à faire enquête. La situation met à mal l’image du gouvernement et René Lévesque doit demander à son ministre Lucien Lessard de procéder à un « grand nettoyage ». Alors que le MNQ continue son travail de lobbying afin de récupérer le mandat d’organisation, son président, Gilles Rhéaume, tente d’aller au-delà des problèmes en recentrant le discours sur le sens à donner aux célébrations.

Lorsqu’il hérite du ministère des Loisirs à l’automne 1982, Guy Chevrette est conscient de la précarité du dossier et doit assurer l’avenir de la Fête à long terme. En commission parlementaire, il explique vouloir garder les acquis des dernières années : une influence des régions dans la structure organisationnelle, une ventilation budgétaire favorisant les projets locaux et l’implication des acteurs de la société civile. Après avoir consulté ses collègues, son choix se porte sur le MNQ à cause de l’importance des Sociétés nationales dans les régions du Québec et leur fonctionnement en fédération. Il signe alors le 7 avril 1984 avec le MNQ une entente qui est encore en vigueur 30 ans plus tard.

Ainsi, en redonnant la direction de la Fête au MNQ, le gouvernement québécois réglait un épineux dossier qui a nui à son image et à sa crédibilité. Il reconnaissait par le fait même l’expertise du MNQ qui n’avait cessé de lutter pour obtenir  sa gestion. Aujourd’hui célébrée dans plus de 700 endroits à travers tout le Québec les 23 et 24 juin, l’appréciation des Québécois pour cette fête est sans équivoque. Si elles ont pu connaître un développement et une professionnalisation au cours des trente dernières années, c’est en grande partie grâce au travail du Mouvement national et de ses sociétés membres. Renouvelée par les gouvernements successifs, l’entente liant le MNQ aux autorités publiques fut bénéfique pour les citoyens. Les problèmes de gestion appartiennent au passé et les objectifs poursuivis par le ministre en 1984 ont largement été atteints.

100 ans de Fête par Jannine Gaudet-Brault

À Béarn, dans le Témiscaming, la fête a une longue histoire. Écoutez cette organisatrice nous raconter ses souvenirs. Un merveilleux moment d’histoire !

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