2022-01-14

2013

Le Québec en nous, d’hier à demain

Riche de son histoire, le peuple québécois a traversé les siècles pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Nous sommes huit millions à occuper ce majestueux territoire du nord de l’Amérique et à partager une fierté de grandir ensemble.

Les Cartier, Maisonneuve, Champlain, Papineau, Nelligan, Richard, Lesage, Payette, Lévesque, et plus récemment les Laferrière, Lepage, Dion, Dolan, Laliberté ont façonné ce que nous sommes et ont fait du Québec une terre où il fait bon vivre et s’épanouir. C’est par milliers que nous sommes arrivés, que nous arrivons et que nous arriverons, pour construire cette nation aux mille talents.

Unique au monde, notre identité est le ciment qui nous unit, qui permet de se comprendre et de se démarquer. Cette identité est en nous, cette identité est nous!

Cette année, les Québécois sont conviés à transmettre leur fierté, leurs passions, leurs traditions. D’hier à demain, partageons ce qui nous tient à cœur!

Les affiches

Réalisation de l’Agence DentsuBos

Lancement national

Les porte-parole

Émile Proulx-Cloutier

Émile Proulx-Cloutier a été remarqué très jeune dans les films Matusalem I et II ainsi que dans les séries télé Deux Frères et Mon meilleur ennemi. À peine sorti du Conservatoire, on lui offre le rôle de Damien Paquin dans la populaire série Les hauts et les bas de Sophie Paquin. Présentement, nous pouvons le voir dans la fiction juridique Toute la Vérité, à TVA. En 2008, Émile se voit confier le rôle-titre du film Le Déserteur. Il a aussi tourné dans le film Opération Casablanca et L’autre Maison.  Au théâtre, il a entre autres joué dans Ubu Roi au Théâtre, Marie Stuart, Tout est encore possible, Une musique inquiétante et Frères de Francesco Silvestri. Polyvalent, Émile se retrouve derrière la caméra et réalise des courts-métrages dont Papa qui lui permet de gagner un Prix Jutra en 2005 de même que Les Réfugiés et La vie commence ! Il est aussi coréalisateur du documentaire Les Petits Géants avec lequel il remporte le Prix Gémeaux du meilleur documentaire en 2010. En 2011, Émile participe au Festival en chanson de Petite-Vallée où il remporte 7 prix. Il prépare actuellement un spectacle de chansons.

Judi Richards

Judi Richards s’établit à Montréal pendant les années 70, apprend le français et se taille une place parmi les choristes les plus réputées du Québec. Avec le groupe Toulouse, elle connaît ensuite un énorme succès, qui leur vaudra 2 Félix en 1979 et 1980. En 1994, Judi signe son premier album à titre d’auteure-compositeure-interprète, Touche pas, et se mérite le Félix du meilleur album country-folk. Son deuxième album, J’fous l’camp, paraît en 1997. En 2004 Judi concocte un spectacle en duo avec son mari Yvon Deschamps, qui se mérite un Félix pour le meilleur spectacle d’humour en 2006. Judi ne délaisse pas la musique pour autant, ses nombreux voyages lui inspirent l’album Du septième ciel, paru en 2007. En 2008, son groupe Toulouse, se réunit le temps d’une tournée couronnée de succès.

Aujourd’hui, Judi prête sa voix à des causes humanitaires. Elle est Artiste pour la Paix et ambassadrice pour Oxfam Québec. Elle s’implique dans la Coalition Eau Secours et auprès d’organisme aidant les personnes sourdes. Après 25 ans de service au Chaînon, un refuge pour femmes en difficulté à Montréal, elle se retrouve parmi les 80 marraines de l’organisme, qui célèbre ses 80 ans d’existence.

Prix « Artisan »

Cette année, notre choix s’est arrêté sur un pilier, un monument de la chanson québécoise, nul autre que Paul Piché. Célébrant cette année leur 35e anniversaire, les œuvres de son album « À qui appartient l’beau temps? » résonnent, et résonneront, encore et toujours les 23 et 24 juin au quatre coin du Québec. Ses chansons traversent les époques, traversent les générations. L’influence de Paul Piché sur la Fête nationale est indéniable; même sans y être physiquement présent, l’esprit de Paul est là, dans chacun de nos 700 sites de fête, et ce, depuis des décennies! Le nombre de prestations que ce dernier a données dans le cadre de la Fête est simplement incalculable! Par ailleurs, à chaque année, nous recevons de nombreux appels nous demandant : « Où est Paul Piché cette année? »!

Discours patriotique

Ce soir, je me souviens de nos aïeux qui sont débarqués ici à la rencontre des premières nations.
Ensemble, ils ont bâti ce pays où on vit.
Nous sommes leurs fils et leurs filles.
Nous sommes le Québec d’aujourd’hui.
Ce soir, peu importe notre origine, soyons fiers d’être québécois;
Fiers d’être métissés, multicolores.
Notre sang, superbement mêlé par des millions d’histoires d’amour.
Ce soir, chantons, dansons, embrassons‐nous, embrasons‐nous et rappelons‐nous qu’on a mille raisons de rester fiers tous les jours de l’année.

Y’a des jours où on y croit plus.
On ne se sent pas concernés.
On se résigne, craintifs, perdus.
Promettons‐nous de ne jamais renoncer
La force qu’il faut, trouvons‐la ensemble.
Ce soir, rallumons notre feu sacré.
Que cette flamme soit inextinguible.

Ce pays, c’est toi, c’est moi, c’est nous ton frère, ta grand‐mère, ton voisin, l’air des montagnes et l’air salin ton grand coeur, ma générosité, ton labeur, nos valeurs, nos sculptures et nos chants.
Ce soir, saluons la patience de l’enseignante, le savoir‐faire du boulanger, la persévérance du chercheur, la constance de l’agriculteur :
Ce pays, c’est votre courage au quotidien.
Nous sommes les mères de famille éblouissantes qui débordent d’amour inconditionnel.
Nous sommes les pères de famille protecteurs qui bercent et consolent aussi.
Nous sommes une famille résiliente qui, par‐dessus les blessures et les coups durs, chante et éclate de rire avec des histoires incroyables et des enfants beaux comme le jour.

Nous sommes une fête où tout le monde est invité.
Et tout ça, nous le vivons en français.
Du premier babillage jusqu’au poème le plus fou.
Faisons en sorte que nos enfants et les enfants de nos enfants parlent, travaillent et aiment en français.
Nous sommes aussi beaux que notre territoire grandiose.
Nous sommes la lumière inouïe de l’aurore boréale.
Nous sommes le ciel qui change.
Nous sommes puissants comme le fjord, libres comme le torrent.
Notre terre demeure notre plus grande richesse
À nous, d’exploiter nos ressources avec intelligence et équité.

Devant la corruption et les injustices, tenons‐nous debout!
Crions haut et fort que le Québec qui nous ressemble est un Québec juste et droit.
Nous sommes un peuple de créateurs audacieux
Le monde nous appartient.
Dans nos mains, tout ce qu’il faut pour le réinventer.
Quand on a un projet en tête, rien ne nous arrête.
Ce soir, soyons vrais et francs!
Passionnés et tranchants!
À partir de maintenant, rêvons éveillés.
Fort de notre héritage, ancrés dans le présent, nous affirmons le coeur en joie :
Nous sommes le peuple québécois!

AUTEURE : ANNE-MARIE OLIVIER

Segment national

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Texte d’auteur

LE QUÉBEC EN NOUS, D’HIER À DEMAIN

D’où vient-on? Que sait-on de sa propre histoire? De quel élan est-on fait?

Personnellement, je sais que je viens de la rencontre d’un Archambault et d’une O’Neill, d’un québécois et de la fille d’un irlandais, et que les tous premiers pas de l’histoire d’amour de mes parents se sont faits dans une ruelle de Montréal, en jouant au badmington… Né en 1968, je suis un enfant de l’Expo. Premier d’une famille de trois garçons, ma mère me dira un jour que je suis l’enfant de l’amour. Mon frère Stéphane, celui de la réconciliation. Mon jeune frère Benoît, né sept ans après moi, l’enfant de la surprise…

Déjà, avant même que nous soyons au monde, nous nous inscrivons dans une histoire plus grande dont nous ignorons presque tout. L’histoire de nos parents, de leurs propres parents, celle du territoire qui nous porte et qu’on finit par porter en soi.

Si on pense aux premiers colons qui ont traversé l’océan pour venir s’établir ici, on peut dire que ceux dont nous sommes le prolongement étaient fait de courage… et d’une bonne dose de folie! Qu’est-ce qui pousse un homme, une femme, à tout quitter pour s’établir sur une contrée où tout est à faire? Un désir de liberté, à n’en pas douter.

Nous venons d’un élan de liberté, d’une soif d’inconnu, d’un courage presque insensé. Peut-on imaginer la surprise des premiers habitants européens devant la rigueur de nos hivers? Seuls au monde, dans la nuit froide et étoilée, entourés de forêts interminables de part et d’autres… À quoi pouvaient-ils penser? Regrettaient-ils d’être venus s’établir ici? Maudissaient-ils la neige et le vent glacial qui leur brûlaient le visage? Nous venons forcément de patience éprouvée, de nerfs à vif, d’endurance et d’obstination.

Nous venons aussi de travail et d’acharnement, de solidarités tissées autour d’un feu ou d’un repas, unis pour faire face à un isolement parfois pénible, avec pour armes la musique, les chansons et les histoires à dormir debout, équipés pour veiller tard et se désennuyer d’être presque seuls au Nouveau Monde… De la musique, des chansons et des histoires qui résonnent encore en nous aujourd’hui.

Je viens d’une famille d’artistes. Mes frères et ma belle-soeur font de la musique, ma blonde du théâtre. Mon enfance a été portée par les chants de Vigneault, mon grand-père, et le rock’n roll de Charlebois, l’oncle à l’œil moqueur. J’ai pour oncles et pour tantes les membres de la famille Plouffe. Yvon Deschamps, aussi, qui faisait rager mes tantes avec ses blagues sur le mouvement féministe… Et quand je m’installe à l’ordinateur pour écrire, Yvon est là, j’entends son rire; je suis accompagné, je pourrais presque dire « guidé » par lui, par Michel Tremblay, Gratien Gélinas et bien d’autres artistes québécois, américains, anglais, irlandais, écossais…

Notre héritage est complexe. Nous venons de notre rencontre avec les peuples amérindiens, faite de confrontations et de collaborations. D’accords commerciaux, de luttes de territoire, d’entraide, de trahisons et d’amours secrètes entre les deux camps. Nous venons d’un choc brutal avec les anglais. D’une blessure. D’une défaite historique difficile à avaler. Mais nous sommes faits aussi de survivance et de résilience. Nous venons d’une force incroyable, d’une obstination à ne pas mourir, à ne pas disparaître.

Je suis né en 1968, dans un Québec en plein ébullition. Il y a cet élan-là, aussi, en moi. Cette marche-là, elle fait partie de ma petite histoire. Je l’ai vécue dans la cour d’école, où les enfants se chamaillaient avec leurs macarons du OUI et du NON comme s’ils étaient les joueurs des Canadiens affrontant ceux des Nordiques. Je l’ai vécue, aussi, dans le salon, où j’ai vu pleurer mon père pour la première fois, un soir de mai 1980.

Je viens d’une enfance à jouer à la guerre dans les ruelles montréalaises, puis au hockey bottine dans les rues tranquilles de la banlieue. J’ai été porté par les triomphes du club de hockey le Canadien et dans mon cœur d’enfant Larry Robinson, Steve Shutt et Ken Dryden me rendaient aussi fiers d’être québécois que Guy Lafleur, Jacques Lemaire et Serge Savard. J’ai célébré la victoire et porté à bout de bras la Coupe Stanley plus souvent qu’à mon tour… avec une toune de Beau Dommage dans la tête.

Nous ne sommes ni français, ni amérindiens, ni anglais. Nous sommes une rencontre de tout ça et bien plus encore. Nous sommes la somme de millions de petites histoires tissées, entremêlées, d’histoires vraies, de souvenirs déformés, de légendes fantasmées…

Je suis le père de deux enfants. Alfred et Clémence. Leurs parents se sont rencontrés à l’école de théâtre. Ils se sont serrés dans les bras avant de jouer une scène ensemble et se sont retrouvés seuls pendant le party de la dernière. Leur mère a dit : François Archambault, j’ai envie de t’embrasser. Leur père a accepté l’invitation et c’est comme ça qu’une partie de leur histoire a commencé. Même si elle était déjà commencée depuis longtemps.

Alfred et Clémence, et leurs cousins Jules, Clovis et Léo, ainsi que la toute dernière arrivée, cousine Jeanne, ne réalisent pas encore qu’ils font partie d’une histoire plus grande qu’eux. Et que cette histoire ne cessera pas de sitôt de se jouer en eux et avec eux.

Cette grande histoire, celle de ma famille élargie, celle de mes proches, celle du Québec…

François Archambault

Diplômé en écriture dramatique de l’École Nationale de théâtre du Canada en 1993, François Archambault est l’auteur d’une vingtaine de pièces traduites en différentes langues et présentées au Québec, au Canada et à l’étranger. En 1998, il remportait, avec sa pièce 15 secondes, le Prix du Gouverneur Général. La Société des loisirs, dont la production originale a été jouée 142 fois, lui a valu le «Masque du texte original» à la Soirée des Masques 2004. En plus d’écrire pour le théâtre, François Archambault a scénarisé les deux saisons de la série Les Étoiles filantes, diffusée à la télévision de Radio-Canada. Il a collaboré, aussi, à l’écriture de la série web Fabrique-moi un Conte. En mai 2013, François Archambault proposera à la Licorne, sa dernière création Enfantillages dans une mise en scène de Frédéric Blanchette.

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