2022-01-14

2001

Et si on se lançait des fleurs

La fine fleur. Ce qu’il y a de meilleur et de plus beau. La fête de ce qu’il y a de plus beau : l’amour d’un coin de pays et de ceux et celles qui l’habitent et lui donnent son âme.  L’amour inconditionnel de nos parents et de nos enfants, des générations qui nous précèdent et de celles qui nous suivent. Une occasion toute désignée pour les couvrir de fleurs.

L’instant d’une fête, de leur fête, ceux et celles qui habitent ce coin de terre sont conviés à prendre le temps de lui dire combien ils l’aiment, de se dire entre eux combien ils s’aiment. Avec un mot, un regard, un sourire. Avec une rime, une note,… avec toute une chanson.

Semons quelques graines de reconnaissance.

Profitons de notre Fête nationale pour nous reconnaître, nous féliciter et nous encourager. Rendons hommage aux générations qui nous ont précédé pour avoir façonné la beauté de notre présent.

Cultivons les encouragements.

Applaudissons les actions des générations qui nous suivent et leur volonté de faire du Québec de demain un Québec meilleur, plus beau.

Et récoltons le plaisir.

Le plaisir presque inné de se réunir, jeunes et moins jeunes, pour se rappeler le chemin parcouru et pour partager les rêves qui nous habitent. D’ici au 24 juin prochain, lançons des fleurs au vieux voisin, à la jeune collègue… Invitons la petite sœur, la grande tante, le petit dernier… Que sagesse et savoir se conjuguent avec jeunesse et imagination. Qu’on applaudisse l’expérience des uns et l’ambition des autres. Qu’on partage souvenirs des uns et rêves des autres. Qu’on prenne contact, l’instant d’une fête, avec nos origines et notre futur.

Que cette fête en soit une de rencontres opportunes. Qu’elle fasse venir à notre mémoire les grandes réunions familiales ou amicales qui ont rythmé les mouvements de nos vies. Et si en 2001 on célébrait entre générations, avec nos différences si belles et nos amours communs.  Et si on célébrait en rapprochant les jeunes des moins jeunes pour faire de cette Fête une fête sans âge. Une fête sans âge pour un Québec dans la fleur de l’âge.

L’affiche

Et si on se lançait des fleurs… entre générations

Avec un mot, un regard, un sourire. Avec une rime, une note, avec toute une chanson, si on se lançait des fleurs… entre générations. Que sagesse et savoir se conjuguent avec jeunesse et imagination. Ensemble, pour faire une fête sans âge, pour un Québec dans la fleur de l’âge. Et si on se lançait des fleurs… entre générations.

Design et conception graphique : QU4TRE

Les porte-parole

Mitsou Gélinas et Gilles Pelletier

Discours patriotique

Un peu plus haut, un peu plus loin…
On veut tous aller un peu plus haut, un peu plus loin
On rêve tous de vivre vieux et en santé, de faire le tour du monde
On rêve aussi de gagner à la loterie et de rencontrer l’amour de sa vie
Y’en a même qui osent rêver d’un pays !

C’est bien de rêver, c’est là que ça commence… mais c’est pas là que ça finit !
Je suis un vieux marin, j’ai sillonné le fleuve et le golfe Saint-Laurent
J’ai bourlingué dans les théâtres, vous m’avez accueilli chez vous, au p’tit écran
Mais ce soir, sur les plaines d’Abraham, c’est le Québécois qui est sorti !

Ce soir, je suis venu vous dire de prendre vos rêves pour des réalités
Pis la seule façon d’y arriver, c’est d’aller un peu plus haut, un peu plus loin
Évidemment, quand on marche vers son destin, y faut avoir le pied marin
Si on veut pas se mouiller, on peut toujours rester à quai !

Ce soir, je m’adresse à tous les québécois qui ont envie de bouger et aux jeunes, en particulier
Je vous trouve beaux les jeunes, j’entends votre désir, je vous sens prêts à vous embarquer
Alors que moi, y faut bien le dire, je n’ai plus l’âge des grandes traversées en solitaire
J’aurai bientôt quatre-vingt ans et, sans équipage, je ne peux plus prendre la mer

CE SOIR, JE SUIS VENU VOUS DIRE QUE J’AI BESOIN DE VOUS

Je rêve de naviguer avec vous… mais parfois, y a d’la brume et mon horizon est bouché
Je veux pas casser le party, mais je dois quand même vous l’avouer
Parfois, quand je pense à vous, j’ai le cœur serré
Quand vous décrochez, quand vous cherchez des paradis, quand vous abandonnez la partie
Je me demande alors si on vous a assez aimé… si on vous l’a assez dit…

Et puis parfois, quand je vous entends parler, j’ai un peu peur… vous m’inquiétez
Vous dites que le français est rebelle,  qu’il ne se laisse pas facilement apprivoiser
Mais toutes les langues ont leurs difficultés
Votre langue, c’est la clef de votre identité, si vous l’aimez, elle vous tiendra toujours la main
Par contre, si vous ne l’aimez pas assez, un jour, elle en mourra… et vous serez orphelins…

Vous devez vous dire « Aie le vieux, arrête tes grands sermons ! »
Ne le prenez pas mal, je ne suis pas venu vous faire la leçon

NON… NON CE SOIR, JE SUIS VENU VOUS DIRE QUE LE QUÉBEC A BESOIN DE VOUS

Je vous entends… et j’ai confiance, je sais qu’au delà des générations
Nous partageons le même élan, la même passion
Si vous voulez, nous naviguerons sur le même voilier
Je resterai à la barre pendant que vous grimperez au grand hunier

Nous jetterons l’ancre pour accueillir ceux qui ont envie de faire la route avec nous
En passant, nous saluerons les nations qui ont pagayé sur ces eaux bien avant nous
Nous voyagerons sur les plus grands océans, les humains sont partout
En n’oubliant jamais que le chemin du monde passe d’abord par chez nous
Mais… sans les vieilles souches comme moi et les jeunes pousses comme vous
Y’a pas de voyage !  Y’a pas de rêve et y’a pas de rendez-vous !

CE SOIR, JE SUIS VENU VOUS DIRE QUE LE PAYS A BESOIN DE NOUS !
BONNE FÊTE QUÉBEC !

AUTEURE : SYLVIE RÉMILLARD

Chez nous – Daniel Boucher

CHEZ-NOUS

J’ai voulu chanter
Comme mon voisin
J’ai voulu flasher
Quitte à faire le fin
Quitte à faire le fou

Quitte à dire rien
À ma parenté
Quitte à oublier
Que j’étais chez-nous

J’ai souvent pensé
Que c’est mon voisin
Qui mène le marché
Qui m’amène mon pain
Qui m’amène mes sous

Quitte à gagner moins
Quitte à m’incliner
Même si j’ai buché
Toute la terre chez-nous

Mais là, à l’avenir, m’as dire
Que ça m’tente de faire mes affaires, ok ?

C’tà mon tour d’ouvrir la maison chez-nous
Pis de pas m’gêner pour dire
Que je l’aime pis que c’est d’même
De que ça passe de que j’ai l’goût
C’tà mon tour d’ouvrir
À du beau monde de partout
Les vouleurs de rire
Sont bienvenus chez-nous

J’ai toujours pensé
À faire de mes mains
Mon propre sentier
Pour mon propre bien
À mon propre goût

Même si mon voisin
Rentre sans sonner
J’aimerais ça garder
Toutes mes clés chez-nous

Ça fait qu’à l’avenir, m’as dire
Que ça m’tente de faire mes affaires, ok ?

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